Répétition générale avant le voyage
Le week-end dernier, nous avons pu passer deux journées complètes (2 x 12 km) sur les routes de Normandie avec Cakao, notre âne. Une expérience rocambolesque, il faut bien l'avouer. Première étape catastrophique : nous débarquons de Paris stressés, maladroits... du coup l'âne, véritable éponge sur pattes, le ressent immédiatement. Alors que nous nous empêtrons sur un mauvais chemin, Cakao flaire la débâcle et en profite pour s'allonger de tout son poids. Impossible de le bouger. Dans l'échancrure des arbres, le soleil faiblit. Il ne faut pas traîner. Il est finalement décidé que Pauline et les enfants seront conduits en voiture par Serge, notre ânier dévoué, jusqu'à la ferme d'Escures, où nous devons passer la nuit. Je me retrouve seul à seul avec l'âne mutin. Explication musclée. J'y laisse un peu de ma voix. Nous parvenons tout de même à boucler l'étape, et surtout, à nous réconcilier.
Après une nuit de repos, nouvelle déconvenue : échaudée la veille - Faustine était assise sur le bât quand Cakao s'est couché brusquement ! - notre fille refuse de remonter sur l'âne. Nous n'insistons pas. Elle n'a pas à subir les idées loufoques de ses parents ! Me voilà donc contraint de la porter toute la journée d'un bras (13 kg quand même!), la longe de Cakao dans l'autre main et un sac sur les épaules. Moralité : nous allons nous équiper d'un second porte-bébé et porterons chacun un enfant pendant le voyage. Cakao se contentera des bagages. Chacun son job. Mis à part ces ajustements techniques, deux très belles journées familiales, au grand air ; Faustine et Martin ont visiblement apprécié cet avant-goût de bohème. Et, au final, Cakao s'est montré plutôt conciliant. Il avance d'un bon pas, pour peu qu'on le laisse brouter de temps en temps, et qu'on prenne soin de lui : brossage régulier, décrottage des sabots matin et soir...
Nous avons par ailleurs bien avancé nos prises de contact avec les familles et paroisses qui nous hébergeront tout au long du voyage. Merci d'avance à tous ceux qui ont accepté de partager notre aventure en nous ouvrant leur porte pour la nuit. La rencontre, c'est aussi ce qui nous pousse sur le chemin du Mont. A très vite, au hasard des routes !